Débat au Collège des fondateurs

Publié le vendredi  15 septembre 2006

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"Attac après août 2006 : Sortir de la crise ?"

Jean-Pierre Beauvais, Politis Bernard Cassen, Le Monde diplomatique
Cécile Guillerme, Fédération française des Maisons de jeunes et de la
culture Francine Palisson, Golias

DANS LA PERSPECTIVE DE LA RÉUNION DU MERCREDI 13 SEPTEMBRE

PROPOSITIONS AUX MEMBRES FONDATEURS

Pourrait-on enfin, à Attac, examiner les propositions des uns et des autres en fonction de leurs
mérites propres, sans les travestir de manière polémique ou les disqualifier a priori en fonction de
celles et ceux qui les avancent ? En quelque sorte adopter dans nos débats internes les méthodes de
l’éducation populaire dont nous nous réclamons par ailleurs ?

Un cas d’école se présente avec la décision des sociétés éditrices du Monde diplomatique et de
Politis, rejointes par Golias et par la Fédération française de Maisons de jeunes et de la culture
(FFMJC), de ne pas être présentes sur une éventuelle liste de fondateurs candidats au conseil
d’administration d’Attac. Avant même que ses motivations et ses potentialités aient fait l’objet
d’une étude attentive au sein de chaque structure concernée, elle a été présentée par certains comme
une agression anti-fondateurs, voire comme un chamboulement de la nature même de l’association.
Comme nous allons tenter de le montrer, ni l’un ni l’autre de ces reproches ne sont fondés. Bien
au contraire, si elle est partagée par l’ensemble des fondateurs, cette décision peut conduire à un
renforcement considérable de leur rôle, en même temps qu’à une démocratisation supplémentaire du
fonctionnement de l’association.

1.- D’abord trois constats

  • Le collège des fondateurs n’a jamais rempli la mission que lui assignaient les statuts : « 
    Proposer au Conseil d’administration les grandes orientations et lignes d’action de l’association
     » (article 11).
  • Pratiquement toutes les réunions du collège ont été consacrées aux enjeux de pouvoir dans
    Attac - modalités électorales, nombre de sièges attribués à telle ou telle tendance -, donnant ainsi la
    fâcheuse impression aux adhérents que c’était là leur unique préoccupation.
  • Il n’y a plus consensus dans Attac sur cette situation : certes la liste présentée aux élections de
    juin dernier a obtenu une confortable majorité, mais le fait qu’un tiers des adhérents aient voté
    contre (bien que les deux « sensibilités » y aient été représentées, notamment par la présence des
    signataires, et bien que, pour cette raison, il n’y ait pas eu de véritable campagne pour le « non » à
    cette liste) devrait donner sérieusement à réfléchir.
    Une structure statutaire, comprenant certaines organisations importantes du mouvement social,
    ne peut conserver sa légitimité si elle est contestée par une fraction significative, et qui ne peut que
    croître, des membres de l’association. Peut-on imaginer une situation où seulement 51 %
    ( éventuellement 49 %…) des adhérents voteraient pour une liste comprenant des syndicats de la
    CGT, la FSU, Solidaires, le SM, la Confédération paysanne ? La lecture qui serait faite d’un tel
    scrutin, en premier lieu par les médias, serait un rejet de ces organisations, alors qu’il s’agirait
    seulement d’un rejet de leur mode d’insertion dans le fonctionnement de l’association.

2.- Une réponse déjà dépassée

On objectera que la réforme des statuts, dont on espère qu’elle sera adoptée début décembre,
corrigera le déséquilibre entre actifs et fondateurs puisque ces derniers ne disposeront que de 18
sièges sur 42 (les membres actifs obtenant 24 sièges). Cette situation serait sans doute plus
démocratique que l’actuelle répartition 18 fondateurs/12 actifs, mais elle n’est plus à la hauteur des
enjeux.

D’une part, certaines structures, dont les nôtres, ne figureront pas sur une liste des 18 ou même
de 11 ou 12 représentants, ce qui renforcera son caractère « monocolore » et essentiellement
syndical ; d’autre part, même ces 11 ou 12 représentants - sauf à se diviser eux-mêmes, ce qui serait
contraire à leur logique affichée car transposant dans Attac des divergences qu’elles peuvent avoir
hors d’Attac - feront ou déferont les majorités au sein des 24 actifs, élus par l’ensemble des
adhérents. Sur 24 actifs + 11 fondateurs votants, soit 35 en tout, il suffirait que 7 actifs sur 24
s’allient aux 11 pour obtenir une majorité. D’où la perception d’une mise sous tutelle, et l’ouverture
d’un nouveau champ de conflits dans lequel les clivages ne seront d’ailleurs plus ceux
d’aujourd’hui.

Dans tous les cas de figure évoqués plus haut (faible score de la liste, rejet de la liste, vote
bloqué au sein du CA ou division entre ses membres), ces organisations n’ont que des difficultés à
attendre, qui auront inévitablement des répercussions en leur sein.

3.- Une revalorisation et une relégitimation du rôle des fondateurs

Nous proposons deux types de mesures répondant à l’esprit dans lequel l’association a été
créée : une forte capacité de proposition des fondateurs, et leur détention de contre-pouvoirs, de
clauses de « sauvegarde », pour prévenir toute éventuelle dérive d’Attac ou toute OPA sur elle.

3.1 Une forte capacité de proposition

Il suffit d’appliquer les statuts actuels en s’en donnant les moyens. Le Collège, désormais non
englué dans les enjeux de pouvoir et s’élargissant à de nouvelles composantes, peut se doter de
structures de travail permettant à la grande diversité de ses membres d’aboutir à des positions
communes sur un très grand nombre de sujets. C’est à ce niveau que les « convergences » dont il est
régulièrement question peuvent se bâtir et se constater. Ces « convergences » sont ensuite soumises
au CA qui, représentant tous les adhérents, n’a pas nécessairement la même logique que celles
d’organisations, même fondatrices. Le CA les entérine, les amende, mais peut aussi les rejeter. Cette
dernière hypothèse est cependant très peu probable.

3.2 Un contre-pouvoir pour sécuriser la vocation de l’association

Initialement, le collège des fondateurs avait été prévu pour empêcher tout entrisme et tout
dévoiement des missions de l’association, sans pour autant nécessairement la diriger. Comme ces
risques ne sont pas exclus à tout jamais, le Collège pourrait être doté d’un nouveau pouvoir de
recours ou de « filet de sécurité ». Entre autres formules possibles et à discuter, il pourrait, par
exemple à la majorité des deux tiers :

  • demander, de droit, au CA de reconsidérer une décision
  • obtenir, de droit, la convocation d’une assemblée générale extraordinaire. Par ailleurs, un
    quart ( éventuellement moins, à discuter) de ses membres pourraient, de droit, faire inscrire un point
    à l’ordre du jour du CA et du Bureau, en particulier pour les mobilisations sociales. Chaque année,
    le Collège publierait un bilan de ses travaux et de ses rapports avec les autres instances d’Attac. A la
    fois puissance de proposition et garant de l’identité d’Attac, il retrouverait une légitimité
    incontestable de contre-pouvoir. En se désengageant d’un pouvoir de décision contesté, il
    augmenterait un pouvoir d’influence incontesté.

4.- Que faire dans l’immédiat ?

En préalable à toute constitution de liste, il nous paraît indispensable que les instances de
décision des structures fondatrices examinent attentivement notre proposition. Si elles partagent
notre analyse, une discussion peut commencer à se mener au Collège, mais aussi dans tout le reste
de l’association, sur le rôle des fondateurs. Il pourrait se traduire dans le projet de future réforme des
statuts, une fois celle en cours acquise. Toujours dans cette hypothèse, il n’y aurait pas
nécessairement lieu d’organiser une nouvelle élection de fondateurs pour décembre. Il suffirait que
les 18 élus actuels s’engagent, pour toute la durée de leur mandat, à ne pas prendre part aux votes du
CA, même s’ils assistent à ses réunions et prennent part aux débats. Ce serait une préfiguration de la
situation statutaire à venir. Dans le même temps, ils mettraient en place les structures de travail du
Collège afin qu’il joue son rôle de proposition.
Si notre démarche n’est pas prise en compte, le Collège pourra effectivement composer à sa
guise une liste « monocolore » de 11, 12 ou 18 de ses membres, mais avec tous les dangers pour
eux-mêmes et pour Attac que nous avons jugé indispensable de signaler plus haut.

Jean-Pierre Beauvais, Politis Bernard Cassen, Le Monde diplomatique Cécile Guillerme,
Fédération française des Maisons de jeunes et de la culture Francine Palisson, Golias


12 septembre 2006

PP

Mr Cassen

Pourquoi, dans le même temps que vous faites cette démarche, maintenez vous votre plainte
contre l’un de nous, Thomas Coutrot adhérent d’Attac ?

Merci de nous répondre

PP


Gérard Régnier

PROPOSITIONS AUX MEMBRES FONDATEURS

Comme suite aux " propositions de : Jean-Pierre Beauvais, Politis Bernard Cassen, Le
Monde diplomatique Cécile Guillerme, Fédération française des Maisons de jeunes et de la culture
Francine Palisson, Golias
(publiées le hier, 12 sept. 06)

Les "propositions" de Jean-Pierre Beauvais, Bernard Cassen, Cécile Guillerme et de
Francine Palisson, à la suite de celles de J. Nikonoff, ne sont, bien évidemment, et contrairement à
qu’ils prétendent, nullement indépendantes d’un contexte électoral particulièrement pénible pour
tous les militant(e)s d’Attac, caractérisé par la fraude et une lourde fracture éthique
Les modification des règles du jeu qu’ils tentent d’initier, à la veille des nouvelles élections
d’un scrutin entachés par la fraude, ne sont évidement qu’une nouvelle manipulation et un nouveau
coup de force. Si une modification du fonctionnement d’Attac et de son Collège des fondateurs
s’impose, d’urgence, c’est bien, précisément, de bannir ce genre de pratiques qui déshonorent
l’ensemble du mouvement social.
Afin que le collège des fondateurs remplisse mieux les missions que lui assignent les
statuts : « Proposer au Conseil d’administration les grandes orientations et lignes d’action de
l’association »(article 11), il faudrait, déjà, que les personnes qui, pendant toutes ces dernières
années, ont été en charge de sa présidence effective et de son animation (Nikonoff et Cassen)
cessent de l’empoisonner avec des enjeux de pouvoir mortifères, pour que ce Collège puisse enfin
devenir autre chose qu’un garde-fou des dysfonctionnements d’une direction d’Attac autocratique,
et de pervertir le principe de fonctionnement au consensus des fondateurs d’Attac. La fraude
électorale révèle, aujourd’hui, une fracture éthique qui ne permet plus les compromis qui
deviendraient compromissions.

C’est probablement pourquoi les rédactions du Diplo, de Politis et de Golias, ainsi que les
adhérent(e)s de la Fédération française des Maisons de jeunes et de la culture semblent aujourd’hui
manifester, à juste titre, une prise de distance, non pas avec notre association Attac, mais par rapport
aux pratiques et compromissions de celles et ceux qui sont chargés de les représenter au Collège des
fondateurs.

Car les finalités sont dans les moyens. Aussi, avec tous les militant(e)s du mouvement
altermondialiste, nous voulons retrouver, au Collège des fondateur d’Attac, comme dans l’ensemble
de l’association, l’enthousiasme, l’espoir, la fraternité et les synergies qui sont indispensables pour
qu’un autre monde soit possible, solidaires, dans la convergence des luttes, de celles et ceux qui
sont le plus exposés aux ravages du capitalisme global.

Gérard Régnier


Pierre Khalfa

Jean-Pierre Beauvais, Bernard Cassen, Cécile Guillerme et Francine Palisson viennent
d’envoyer un texte faisant des propositions pour l’avenir du Collège des fondateurs.
Remarquons d’abord que leurs propositions ne pourraient s’appliquer qu’après une réforme
des statuts dont on connaît les difficultés pour qu’elle puisse être adoptée. Il s’agit donc de
propositions pour plus tard. Leur seule proposition immédiate est que les fondateurs « s’engagent,
pour toute la durée de leur mandat, à ne prendre pas part aux votes du CA ». Cette proposition n’est
pas nouvelle. Les mêmes nous l’avaient faite avant l’AG de Rennes pour empêcher les fondateurs
de participer à l’élection du Bureau et du président. Ils espéraient ainsi favoriser une réélection de
Jacques Nikonoff à la présidence. De ce point de vue, rien de nouveau sous le soleil, et il faut
féliciter les auteurs de ce texte pour leur constance dans la tenue de cet objectif !

Au-delà, ce texte donne une vision fausse des débats dans l’association. Ceux-ci n’opposent
pas les fondateurs pris en bloc d’un côté et tous les représentants des adhérents individuels de
l’autre. Dans l’ancien CA, une majorité de fondateurs et une majorité d’actifs s’opposaient à une
minorité de fondateurs et d’actifs conduite par Bernard Cassen et Jacques Nikonoff. De plus, aucun
exemple ne peut être donné d’une « mise sous tutelle » d’Attac par les fondateurs qui n’ont jamais
empêché Attac de prendre telle ou telle initiative. Ce sont les fondateurs, et j’ai été un des premiers
à l’avancer, qui ont proposé que les représentants des adhérents individuels deviennent majoritaires
au CA. Il est enfin curieux de la part de fondateurs de refuser de siéger au CA et d’accuser dans le
même temps leurs adversaires de monopoliser la représentation des fondateurs en son sein.
Le collège des fondateurs doit, certes, améliorer son fonctionnement et, de ce point de vue,
tout n’est pas à rejeter dans les propositions qui sont faites. Mais, vouloir renforcer le rôle politique
du collège, qui serait doté d’un pouvoir de proposition accru, et en même temps vouloir qu’il n’y ait
aucun fondateur dans l’instance qui en discutera, en l’occurrence le CA, semble contradictoire. Et
surtout, cela serait totalement contre-productif. En effet, un des intérêts de la présence des
fondateurs au CA est la synergie qui peut se construire avec les actifs à partir de postures de départ
qui peuvent être différentes, faisant ainsi d’Attac un lieu de convergences où s’élaborent des
stratégies singulières qui dépassent celles de ses composantes. C’est bien d’ailleurs ce qui a été le
cas et l’est encore quand nous avons des débats sereins.

En fait, ce qui importe visiblement le plus pour Jean-Pierre Beauvais, Bernard Cassen,
Cécile Guillerme et Francine Palisson c’est que le Collège des fondateurs ne soit plus « englué dans
les enjeux de pouvoir », car ce qui les gêne, c’est que les fondateurs puissent avoir leur mot à dire
sur la future direction de l’association. Pour sa part, le collège des fondateurs a adopté en avril une
motion proposant que le futur Bureau et la présidence ne puissent être élus que s’il n’y a de refus ni
de la part d’une majorité d’actifs ni de la part d’une majorité de fondateurs. Une majorité de
fondateurs n’imposera donc rien aux actifs qui, de plus, seront majoritaires au CA. Le futur Bureau
et la future présidence ne seront ainsi élus qu’avec le consensus le plus large, d’où le système de
double majorité proposé.

Lors de sa dernière réunion, le collège des fondateurs a décidé de présenter une liste aux
suffrages des adhérents. Certains fondateurs, jouant la politique du pire, ont décidé de ne pas y être
présents, rajoutant ainsi un nouvel élément de crise. En votant, ou non, pour cette liste, les adhérents
seront donc devant un choix à tous égards historique pour Attac.

Pierre Khalfa


Communiqué d’Escoop - Economies Solidaires et Coopératives -
Membre fondateur

Aux Membres du Collège des Fondateurs d’Attac France
Pourquoi notre association a-t-elle voulu devenir membre du Collège des fondateurs d’Attac en
2002 ? tout simplement parce qu’elle a pris conscience qu’il fallait lutter contre le néolibéralisme et
que le meilleur moyen était de rejoindre Attac.
Nous pensions que ce Collège avait un rôle de propositions, qu’il siégeait au CA pour y apporter la
diversité de ses expertises et qu’il se devait d’être source de sagesse.

Nous considérons que la grave crise que traverse aujourd’hui Attac est née au sein même du Collège
des fondateurs dont les membres les plus en vue se retrouvent à la direction nationale de
l’association.

Différence d’appréciations, oppositions grandissantes entre les différents leaders des familles du
Collège qui en sont au point de ne plus se faire confiance et même de se haïr sans se préoccuper des
répercussions que cela provoque dans l’association et pour finir par aboutir à un clivage de « deux
clans » ou plus pudiquement de « deux sensibilités ».
Escoop considère être tombée dans le piège des sensibilités et avoir failli à son rôle de fondateur
garant de l’utopie d’Attac de faire de la politique autrement.

Aucun fondateur à nos yeux ne peut s’exonérer de ce qui s’est passé et qui continue à se passer et
dont le bilan se traduit par une perte considérable d’adhérents, de moyens financiers et qui paralyse
notre association.

Il nous paraît que le Collège, qui a pris le 06 septembre la décision une nouvelle fois de présenter
une liste arrêtée en son sein aux adhérents dans le cadre des nouvelles élections au CA du 09
décembre, continue à s’enferrer et aggravera la crise.
Il nous apparaît comme nécessaire et d’une grande urgence de nous désarmer de nos arguments, de
déposer les armes, pour permettre à l’association de redémarrer ses activités et de reconnaître devant
les adhérents que nous avons failli mais que nous sommes toujours prêts à travailler pour Attac en
nous consacrant à notre rôle de base de propositions et réflexions en disposant de quelques sièges
consultatifs (5 ou 6) au futur CA de l’association, ce qui dans le cadre des statuts actuels reviendrait
à laisser volontairement vacants un certain nombre de sièges.

Nous ne souhaitons donc pas être à nouveau candidat sur la liste bloquée que le Collège a de
nouveau l’intention de constituer le 13 septembre, mais nous demeurons bien sûr ouverts, nous
souhaitons continuer à travailler pour Attac et nous espérons que le Collège saura retrouvé son rôle
au seul service d’Attac.

Le 13 septembre 2006


Le Monde diplomatique et Attac

mardi 12 septembre 2006

Le Monde diplomatique est représenté par trois personnes au sein du Collège dit « des
fondateurs » d’Attac : une « personne physique », Ignacio Ramonet, directeur du journal et président
d’honneur de l’association ; deux « personnes morales » : l’Association Gunter Holzmann, qui
regroupe tous les salariés du journal, et la société éditrice, Le Monde diplomatique SA, représentée
par Bernard Cassen, également président d’honneur de l’association.

On trouvera ci-dessous les communiqués de l’Association Gunter Holzmann et du Monde
diplomatique SA.

Les salariés du Monde diplomatique ont adopté, le 11 septembre dernier, la déclaration
suivante :

En décembre 1997, un éditorial du Monde diplomatique appelait à la création d’une association
réclamant la taxation des transactions financières. Quelques mois plus tard, Attac naissait : des
syndicats, associations et personnalités jetaient ensemble les bases de ce qui allait devenir un des
principaux piliers de l’altermondialisme à l’échelle nationale et internationale.

Depuis un an, Attac connaît des discussions internes d’une grande âpreté.

Autant le Monde diplomatique, membre fondateur de l’association, continue évidemment à la
soutenir dans son travail d’éducation populaire sur les problèmes de la mondialisation financière,
autant il ne lui appartient pas d’intervenir dans les débats, parfois byzantins, qui divisent sa
direction.

C’est pourquoi l’Association Gunter Holzmann, qui regroupe tous les salariés du Monde
diplomatique, décide de ne plus siéger dans les instances d’Attac et de ne plus participer à ses
débats internes.

De son coté, la société éditrice du Monde diplomatique, Le Monde diplomatique SA, a publié le
communiqué suivant, le 12 septembre :

Le directoire du Monde diplomatique a pris acte de la position sur Attac exprimée par
l’Association Gunter Holzmann, membre fondateur d’Attac, qui regroupe tous les personnels du
journal.

Il fait sienne la décision de se désengager des instances de direction et de gestion d’Attac et
confirme donc que le représentant du Monde diplomatique SA, également structure fondatrice de
l’association, cessera de siéger à ce titre au conseil d’administration après les élections prévues
début décembre 2006. Il ne sera donc pas candidat au renouvellement de son mandat.

Le Monde diplomatique continuera évidemment à soutenir le travail d’éducation populaire
d’Attac pour l’avènement d’un « autre monde » plus juste et plus solidaire.


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