La crise boursière. Confessions d’un naïf

Publié le dimanche  27 janvier 2008

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Je suis un grand naïf… J’ai du louper une marche quelque part…

Je ne suis pas un spécialiste des marchés financiers, ni un virtuose de la bourse…

Pourtant, certaines déclarations dans les milieux autorisés m’étonnent.

Tenez, pas plus tard que la semaine dernière (Le Monde du 17/09/08), Madame Lagarde estimait que les fondamentaux européens étaient « bons », que la situation de l’emploi était « encourageante » et surtout que les marchés financiers étaient dans un « processus d’amélioration graduelle ».

De son côté, le président de la Fed (La Banque fédérale américaine), M. Ben Bernanke, a voulu rassurer les marchés en déclarant que « l’économie américaine reste extraordinairement résistante »… (Le Monde 17/01/08).
Georges Bush, quant à lui, prononce un discours où il expose un plan pour combattre tout risque de récession.
Enfin, Nicolas Sarkozy, lors de sa visite à Sens, proclame que nous, en France, sommes moins concernés que la plupart car, malgré le fait que les caisses sont vides, notre système serait plus sain : « La France tient mieux que les autres. »”(Libération du 19/01/08)…

Il est vrai que la France a toujours été privilégiée. Souvenez-vous que le nuage de Tchernobyl s’est miraculeusement arrêté à nos frontières en 1986. On est quand même bons.

Toujours est-il que, lundi 21 Janvier, la bourse plonge de 6,83% et, mardi, elle poursuit sa chute dans le droit sillage des autres places européennes et asiatiques (on attend avec impatience l’ouverture de Wall Street).

Alors la question qui tourne dans la tête arrive par émerger. Lorsque l’on élit un chef d’état, on peut supposer qu’à défaut d’être un économiste chevronné, il sait s’entourer des meilleurs conseillers disponibles sur le marché. Lorsque l’on nomme un ministre de l’économie, un président de la Fed ou le grand patron de la Banque centrale européenne, il est à parier que nous avons là les compétences nécessaires pour voir et prévoir les tendances dont les impacts concernent quand même bon nombre de citoyens…

Et pourtant, entre les déclarations rassurantes et la crise qui s’enclenche (mais qui ne durera peut être pas, qui sait ?), il n’a fallu qu’une petite semaine pour s’apercevoir qu’ils se sont plantés.

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Bon, c’est sans doute un plantage stratégique. Chacun sait que le pire de ce qui peut arriver à la bourse n’est pas une baisse de la consommation américaine, une déclaration agressive à l’OPEP, un attentat à New York ou la hausse du chômage aux USA… mais la panique. Annoncez une mauvaise nouvelle, les actionnaires et les investisseurs paniquent et c’est parti pour une crise. C’est comme si tout le monde voulait retirer ses sous de la banque au même moment : la banque coule. Donc, il faut mentir, dire que tout va très bien, qu’on maîtrise la situation, que le ciel est bleu et que le soleil brille. Les gens ne paniquent pas et, du coup, tout va bien. Ça marche presque toujours… enfin, presque…

C’est comme pour le nuage de Tchernobyl, il n’y a pas eu de panique ou une remise en question de la politique nucléaire française… Enfin, il y a eu un accroissement de cancers de la thyroïde, des décès… mais le pays a survécu.

Je n’ai jamais investi à la bourse, mais j’aurais presque envie de paniquer quand même.

Tom Roberts


Associations solidaires de l’Yonne (89)

Du coup, j’ai ressorti quelques dessins réalisés lors des précédentes crises. Ils valent peut être mieux qu’un long discours.


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