Puisque rien n’y a fait, puisqu’en dépit des multiples chances qui leur
étaient offertes, aucun des fraudeurs ou de leurs complices n’a trouvé en
lui le courage d’effectuer le sursaut qui lui aurait permis de retrouver sa
dignité, puisque certains ont poussé l’opprobre jusqu’au parjure, c’est
entre les mains des militants que repose aujourd’hui l’honneur d’ATTAC. La
justice rattrapera les coupables et ces derniers doivent savoir que nous l’y
aiderons. Mais, pendant la trop longue période qui s’écoulera jusqu’à ce
qu’elle ait tranché, il est impensable - sous peine de rendre l’air
irrespirable - que certains de ceux qui ont participé à l’expédition
nocturne du 13 juin puissent siéger dans les instances d’ATTAC. Vous ne les
connaissez pas ? mais vous savez de quel côté se trouvent les bénéficiaires
et les victimes de cette glorieuse opération.
On me rendra peut-être cette justice que je ne suis jamais intervenu dans
les querelles internes de notre mouvement, sinon pour en appeler à
l’apaisement et à la raison. Mais on ne saurait renvoyer dos-à-dos les
coupables et les autres.
Il n’y a pas de juste milieu, il n’y a ni compromis ni réconciliation
possible, avec la fourberie. On ne transige pas, on balaie ! Si vous ne
faites pas cela, sur quelles valeurs prétendrons-nous demain fonder cet
autre monde que nous déclarons possible ? Mobilisez-vous, seule une réaction massive pourra nous rendre l’honneur que certains ont souillé.
Que chacun
prenne la juste mesure de sa responsabilité :
l’avenir d’ATTAC ne saurait se trouver du côté de la fraude et de la
canaillerie.
René PASSET
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