- Nécessité de convergences pour relancer Attac France
- Convergences
- Premier bilan de notre démarche « nécessité de convergences pour redresser Attac  »
Nécessité de convergences pour relancer Attac France
(Propositions de R.Tassi, F.Henry, H.Racine, L. Weber, signataires du texte « Pour un projet authentiquement émancipateur »).
A notre connaissance beaucoup de CL et d’adhérents sont très critiques. Certains envisagent sérieusement de quitter l’association ne voyant pas d’issue concrète à la crise. La participation au vote risque d’être très faible…Les renouvellements des cotisations en début d’année plus que problématiques. Il faut redonner confiance et crédibilité en notre association. Pour ce faire nous pensons qu’il faudrait, dans cette période électorale, montrer qu’il peut y avoir des convergences entre des candidats de différentes sensibilités. Des désaccords il y en a et c’est normal. Mais si, déjà pour un meilleur fonctionnement du CA, des candidats de tous bords arrivaient à se mettre d’accord sur un certain nombre de points, ce serait un signal fort qui redonnerait confiance aux adhérents.
Il y a déjà des avancées :
1 : Présence et votes des 24 MA au CA : Si la réforme en cours n’obtient pas le nombre de votes nécessaire pour être adoptée, le collège des Fondateurs propose, ainsi que la « liste Attac : alter mondialiste et démocratique  », qu’il n’y ait pas au CA de décisions contraires aux votes des 42 membres. Ce qui implique que le CA « légal  », à 30, entérinera toutes les décisions prises à 42. Nous sommes d’accord avec cette proposition, comme nous l’avions déjà exprimé, à titre transitoire et en attendant la réforme des statuts.
2 : Présidence de l’association : Toujours dans le cas de non adoption de la réforme en cours, le collège des fondateurs propose que le (ou la) président(e) puisse être co-optée(e) parmi les MA, le collège des Fondateurs s’engageant à l’accueillir en son sein. Nous sommes d’accord avec cette proposition.
On pourrait avancer aussi sur les points suivants :
3 : Présidence collégiale : La résolution n°8 adoptée à l’AG 2005 pourrait être expérimentée au nouveau CA. Elle précisait qu’une double parité (femmes/hommes et actifs/fondateurs) devait être mise en place. On pourrait veiller à une coprésidence qui tienne compte en plus des différentes sensibilités élues. Des candidats de tous bords pourraient s’engager sur ce point. Nous sommes pour que cette résolution soit expérimentée sur ces bases.
4 : Votes au CA à la majorité des 2/3 : Pour éviter l’hégémonie de telle ou telle sensibilité, en cas de divergences, nous proposons que toutes les décisions du CA soient prises à la majorité des 2/3 des élu(e)s présent(e)s ou représenté(e)s. Une telle majorité qualifiée serait un stimulant important pour inciter à rechercher chaque fois que possible des accords les plus larges. Des candidats de tous bords pourraient s’engager sur ce dispositif. Nous y serions favorable.
5 : Règlement intérieur du CA : Pour que les CA retrouvent un fonctionnement normal et redeviennent constructifs, il est urgent de mettre au point des modes de fonctionnement radicalement différents. Il devrait être possible de se mettre d’accord sur les grandes lignes d’un règlement intérieur pour le CA qui intégrerait la précédente proposition et qui préciserait un cadre et un fonctionnement éthique pour travailler ensemble. Des candidats de tous bords pourraient s’engager à mettre en place un règlement intérieur. Nous serions partie prenante.
6 : Calendrier et méthode pour engager une reforme en profondeur des statuts d’Attac France en 2007 : quels que soient les résultats de la réforme des statuts en cours et quels que soient les résultats des élections de décembre sur la liste des fondateurs, il faudra rapidement organiser une réflexion sur la réforme des statuts. Nous proposons un calendrier (2° semestre 2007) et une méthode qui peut permettre aux adhérents de choisir entre l’ensemble des propositions et des positions avancées dans Attac, par certains CL et à la CNCL de février 2006. Des candidats de tous bords pourraient reprendre cette proposition pour que les adhérents puissent choisir véritablement entre les différentes solutions fin 2007.
7 : Question de la fraude : La fraude est choquante et inacceptable. Il ne faut en aucun cas la minimiser, ni lui trouver des circonstances atténuantes. Nous sommes en présence d’une difficulté : Le CA actuel a décidé de déposer une plainte en justice. Il y a eu des réactions défavorables à cette action, car elle risque d’être instrumentalisée. La prochaine CNCL pourrait donner son avis sur la nécessité de confirmer cette plainte. Dans l’immédiat, des candidats de tous bords pourraient s’engager sur cette proposition. Nous serions partie prenante.
8 : Redressement financier : Un plan de redressement a été décidé par le CA actuel. Il en va de notre crédibilité vis à vis des instances judiciaires et vis à vis de nos créanciers. Il en va de la survie de notre association. Il faudrait, que, au plus vite, les grandes lignes de ce plan de redressement soient présentées et commentées aux adhérents pour qu’ils s’en saisissent, pour qu’ils se sentent concernés, pour qu’ils donnent leur avis. La prochaine CNCL pourrait permettre aux adhérents de s’impliquer dans les mesures envisagées et de faire des propositions. Ces problèmes financiers ne pourront être résolus que si toutes les composantes de l’organisation y participent. Des candidats de tous bords devraient pouvoir s’engager sur cette manière de dynamiser toute l’association. Nous serions partie prenante.
Nous faisons ces propositions de points de convergence (et il y en a certainement d’autres) pour montrer qu’Attac France peut repartir du bon pied avec ce nouveau CA. Ce sont autant de questions et de demandes d’engagement adressés aux candidat(e)s MA et MF. Nous pensons que ces propositions d’une petite équipe peuvent être utiles et peuvent déboucher rapidement sur un meilleur fonctionnement du CA. Ces améliorations sont attendues, à notre avis, par un grand nombre d’adhérents. En refusant la logique de clans, nous pouvons peut-être plus facilement débloquer des situations conflictuelles en avançant des solutions acceptables par des candidat(e)s de tous bords sans que les uns et les autres trahissent leurs affinités et leurs convictions. Nous espérons que cette démarche, qui se veut constructive, aboutisse à des résultats positifs. Dans une prochaine communication nous en ferons le bilan.
PS : Adhérents, si vous le souhaitez, vous pourrez nous donner votre point de vue sur cette démarche en consultant la liste [orientations]. Pour s’y inscrire, il suffit de le demander au siège.
Convergences
Réponse des signataires du texte « Attac altermondialiste et démocratique  » à l’appel de la liste « Pour un projet authentiquement émancipateur  ».
W. Maurin, C. Bénéteau, W. Pasquet, C. Baunez, A. Trouvé, B. Veilhan, G. Coiffard-Grosdoy, R.Pradeau, J. Etchegaray, L. Rolet, J-M. Harribey, H. Guillon, C. Blasco, P. Bonneau, C. Verdin, F. Garraud, M. Theulière, F. Viale, J-M. Coulomb, C. Marty, G. Azam, J. Tosti.
La nécessité de construire des convergences est au cÅ“ur du projet d’Attac et du mouvement altermondialiste : tenter d’expliciter nos désaccords pour les rendre féconds. Nous sommes ainsi d’accord pour dire que la convergence de candidats au CA sur un certain nombre de points serait de nature à laisser entrevoir un meilleur fonctionnement du prochain Conseil d’administration d’Attac France. Cela a d’ailleurs été clairement exprimé dans la déclaration de la liste présentée par le Collège des Fondateurs et par les candidats signataires du texte « Attac altermondialiste et démocratique  ». Il y a donc accord sur cette démarche. Il est à noter cependant que si cette convergence est souhaitable, la fraude constitue un point de non retour, si bien que nous n’avons plus rien à faire avec les fraudeurs et ceux qui les soutiennent. Nous devons donc garder à l’esprit que ces convergences ne sont plus à l’ordre du jour avec eux.
Nous nous félicitons de pouvoir constater que nous partageons avec les signataires du texte « Pour un projet authentiquement émancipateur  » les propositions sur le rôle des 24 membres actifs dans le prochain Conseil d’administration (point 1) et sur la présidence (point 2). Nous constatons que nous avons également beaucoup de points d’accord avec les autres propositions présentées.
Nous soutenons bien entendu l’idée d’une présidence collégiale (point 3), idée adoptée par l’Assemblée Générale de La Roche sur Foron en 2005 mais malheureusement non inscrite dans la réforme actuelle des statuts du fait du blocage de certains. Nous avons soutenu et continuons de soutenir cette mesure qui contribuera à dépersonnaliser le pouvoir dans l’association. Il y a donc là un nouveau point d’accord.
L’idée que les décisions, au CA, se prennent à une majorité des 2/3 (point 4) a déjà été défendue publiquement par certains d’entre nous. Elle serait de nature à sortir d’une logique d’affrontement par un mode de prise de décision plus consensuel. Au-delà , nous pensons que les décisions doivent être prises sans vote, par consensus, chaque fois que possible et que des votes ne devraient intervenir qu’une fois l’impossibilité d’un consensus constatée. L’abandon progressif, sous la présidence de J. Nikonoff, de la recherche de consensus au profit d’une mise au vote systématique est contraire à l’originalité du projet d’Attac.
Sur la question du règlement intérieur (point 5), nous sommes d’accord pour que les différentes mesures proposées soient clairement codifiées. Nous sommes favorables à un règlement intérieur qui, en plus des questions de fonctionnement du CA, contiendrait des points ayant trait au rôle des comités locaux et de la CNCL, ceci après une large réflexion au sein de l’association. Ce débat devrait permettre d’aboutir à un fonctionnement plus démocratique et à une participation accrue des adhérents et des CL aux décisions. Dans l’attente d’une réforme plus profonde des statuts, cette procédure plus légère permettrait, avec un peu de bonne volonté, d’améliorer le fonctionnement d’Attac.
La réforme en profondeur des statuts (point 6), très souhaitable, devra selon nous être mise en discussion rapidement, et le calendrier proposé nous convient.
Au sujet de la fraude (point 7), il faut rappeler que la décision d’un dépôt de plainte a été prise au CA de Poitiers, en aoà »t, à l’unanimité d’un CA au complet (c’est-à -dire avec les ex-non siégeants et les futurs démissionnaires). La rédaction de la plainte est en cours et elle va va bientôt être signée. Il n’est plus possible de tergiverser sur ce point : les tricheurs qui estiment que la fraude est une pratique naturelle en politique (tout comme le détournement d’un fichier d’adhérents) doivent rendre des comptes à la justice.
Le redressement financier (point 8), malheureusement indispensable, devra au plus vite être présenté aux adhérents par le CA et sera mis à l’ordre du jour de la prochaine CNCL si des CL le souhaitent.
Nous sommes heureux de constater les nombreuses convergences entre les signataires du texte « Pour un projet authentiquement émancipateur  » et nos positions. Reste que, dans notre esprit, il n’y a pas de « guerre des clans  » au sein d’Attac : il y a simplement un petit groupe de personnes qui ont voulu détourner l’association à leur profit en utilisant tous les moyens, y compris les plus malhonnêtes. Face à ce qu’on peut effectivement considérer comme un clan, l’union de tous les militants d’Attac est nécessaire, au-delà de divergences réelles ou supposées.
Les signataires du texte « Attac altermondialiste et démocratique  »
Premier bilan de notre démarche « nécessité de convergences pour redresser Attac  »
Des enseignements encourageants
Quatre signataires du texte " Pour un projet authentiquement émancipateur" ont publié une contribution le 22 novembre qui proposait 8 points de convergences possibles. Nous l’avions également adressée à tous les candidats MA( membres actifs) et MF(membres fondateurs) dont nous connaissions les adresses électroniques. Des candidats MA et MF s’adressant directement à nous, (hors listes de diffusion) nous ont fait part de leurs remarques et les signataires de la liste « Attac : alter-mondialisme et démocratie  » sont allés plus loin et se sont engagés publiquement en répondant à chacune de nos propositions.
C’est encourageant. Au-delà de la preuve qu’il est possible de pouvoir échanger entre signataires de textes différents, démonstration est faite que, même s’il y a des divergences entre nous, des points de convergences existent qui permettent d’envisager l’avenir immédiat de notre association de manière positive.
Il y a là un pas important qui a été fait. Il est à espérer qu’il pourra se renforcer par d’autres contributions et se concrétiser rapidement une fois les candidat(e)s élu(e)s et que d’autres points de convergences viendront étayer cette volonté explicite de travailler ensemble.
Des précisions suite à ces échanges, sur notre positionnement.
Passons sur la qualification de notre démarche qui est perçue par certains comme extrême centriste, manÅ“uvrière, électoraliste…
Si affirmer que dans la situation de crise actuelle notre association ne pourra se relever qu’à condition de mettre en avant des points d’accord c’est à dire des convergences et rechercher des compromis, c’est être manœuvrier. Comment devrions nous qualifier celles et ceux qui n’ont comme seul souci que d’instaurer un clivage systématique sur tout pour imposer leur point de vue au détriment de l’intérêt collectif ?
Nous souhaitons que le nouveau CA montre très rapidement que l’on peut à Attac « faire de la politique autrement  ». Il faut que le prochain CA redonne confiance aux adhérents en recréant des liens avec eux, liens qui ont été passablement distendus avec les crises actuelles. Il faut redonner du crédit à la démocratie représentative dans Attac. C’est à nous candidats d’y contribuer.
Situation dangereuse : la fraude et ses conséquences
Personne ne souhaite travailler avec des « fraudeurs  ».
Mais au stade actuel, si la fraude est prouvée incontestablement, nous ne pouvons malheureusement pas en désigner les auteurs. Cette situation est dangereuse sur deux plans dans la mesure ou, sur la base de « convictions  », de « fortes probabilités  » etc., c’est à dire, sans preuves irréfutables, elle amènerait d’une part à pratiquer des amalgames politico pénal qui feraient que des propositions pertinentes seraient rejetées au prétexte que celui/celle ou ceux qui les font seraient d’éventuels possibles fraudeurs et ou complices et d’autre part faire croire que les élections de décembre vont suivant les résultats et leur interprétation participées à désigner les fraudeurs.
Tous les futurs administrateurs MA auront été élus par des adhérents. Tous pourront se prévaloir d’une légitimité que confère l’élection mais aucun ne pourra instrumentaliser celle-ci, dans un sens ou un autre, à propos de la fraude. Et donc, tant qu’il ne sera pas prouvé (plainte- enquête -condamnation) qu’un(e) et ou des administrateurs ont participé à la fraude, aucune discrimination positive ou négative concernant ce dédit ne pourra être invoquée en CA et dans l’organisation à l’encontre de quiconque.
C’est ce piège qu’il faut éviter, lequel donnerait à l’acte de la fraude un développement incontrôlable. En ce sens, s’il est « éthiquement  » insupportable d’envisager que des fraudeurs puissent siéger en CA et plus généralement faire partie de notre association, il serait tout aussi « éthiquement  » insupportable que nos instances et le CA en particulier s’engage dans ce qui serait un déni de justice.
Il faut se projeter dans l’avenir.
La plainte étant déposée, le prochain CA devra suivre le déroulement de l’enquête avec attention. Mais ce n’est plus a lui de découvrir les « fraudeurs  ». Il devrait pouvoir consacrer tous ces efforts à « administrer  » le mieux possible et d’une manière, nous espérons, non conflictuelle notre association y compris la gestion de la fraude.
Il est temps aussi que celles et ceux qui se disent « non-fraudeurs  » sortent de ce rôle de victime induit par ce qualificatif, pour devenir (s’ils sont élu(e)s) des acteurs à part entière du renouveau d’Attac. En gardant cette posture ils risquent, de leur fait, de se marginaliser. Persister dans cette attitude mortifère ne faciliterait pas un redémarrage du CA avec toutes les sensibilités représentées et ne serait pas le meilleur moyen de travailler ensemble.
De toutes les façons, quand les élus seront autour de la table du CA, il faudra bien qu’ils se parlent, même s’ils se sont affrontés durement depuis un certain temps.
On espère que celles et ceux qui ne se sont pas prononcés sur ces convergences possibles, vont le faire avant le 4 décembre et peut être en proposer d’autres.
Cela aiderait beaucoup à ce que le prochain CA ne soit pas perçu comme un ring où ne s’échangent que des coups (bas pour la plupart).
En guise de conclusion voici une pensée de Spinoza : Ethique
« Qui vit sous la conduite de la Raison s’efforce, autant qu’il peut, de compenser par l’amour – autrement dit par la générosité – la haine, la colère, le mépris, etc., d’un autre envers lui.  »
Régine Tassi, Louis Weber, Henry Racine, Frédéric Henry (signataires du texte " Pour un projet authentiquement émancipateur ").
1/12/2006
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