« Greenpeace salue ces décisions significatives pour le marché mondial du non OGM, se félicite Arnaud Apoteker, responsable de campagne OGM de Greenpeace France. C’est une excellente nouvelle pour les consommateurs russes qui refusent à 80 % les OGM dans leur assiette. Et c’est nouveau coup dur pour les industriels de la biotechnologie - en particulier pour Monsanto, le leader mondial du marché des semences.  »
Sodruzhestvo fournit 70 % du soja utilisé dans l’industrie agroalimentaire russe 1. Ce numéro un du secteur a annoncé que sa nouvelle usine en construction à Kaliningrad deviendrait une zone sans OGM. Cela vaut non seulement pour le soja (utilisé pour fabriquer de l’huile pour l’alimentation humaine et des tourteaux pour nourrir le bétail) mais aussi pour le maïs ou les graines de colza 2. D’autre part, la société Rybflotprom, qui produit des aliments pour animaux d’élevage, a aussi annoncé qu’elle adoptait une politique du non OGM pour tous ses produits. Cette entreprise contrôle 7 % du marché russe de l’alimentation animale et possède 80 % de la compagnie française Provimi.
Pour s’assurer d’un approvisionnement non OGM, les deux compagnies russes ont décidé d’importer du soja du Brésil, ou les cultures sont encore majoritairement non OGM, à la place du soja transgénique en provenance d’Argentine et des Etats-Unis. « Voilà qui risque d’avoir un double impact, analyse Arnaud Apoteker. D’abord sur les pays exportateurs d’OGM comme les Etats-Unis ou l’Argentine : incapables de produire du non OGM, ils perdent ainsi d’importants clients qui se tournent vers d’autres fournisseurs. Ensuite sur les autres industries de l’agroalimentaire mondial : l’engagement de deux entreprises aussi importantes prouvent que le non OGM est un choix qui a une rationalité économique ! Espérons que d’autres suivront cet exemple !  »
Paris, France — Le 28/11/06
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