La crise du climat est un référent planétaire, interférant sur l’ensemble du genre humain. Les changements climatiques provoqués par les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, principalement le gaz carbonique, accroissent le nombre et la violence des sécheresses, tempêtes, canicules, inondations ; ils sont une menace très grave pour la planète et l’humanité. Selon de très nombreux rapports scientifiques, une insécurité climatique généralisée semble s’installer. Les sociétés les plus pauvres sont celles dont les capacités d’adaptation sont les plus faibles (GIEC, Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat).
Les savoirs sur cette crise ne manquent pas, grâce aux solides dossiers établis par le GIEC et d’autres groupes d’experts. Par exemple, il est scientifiquement établi que la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère terrestre, qui était de l’ordre de 280 ppm (parties par million en volume) en 1750, à l’orée de la révolution industrielle en Occident, atteint à présent 383 ppm et augmente à un rythme de 2 à 3 ppm par an, jamais atteint au cours des 600 000 dernières années d’après les renseignement issus des carottages glaciaires. On sait aussi qu’à partir d’environ 450 ppm, le phénomène deviendra incontrôlable ; le système climatique est instable et peut donc s’emballer bien avant la fin du siècle. Le Groupe de travail français « Facteur 4  » s’est précisément fixé comme limite supérieure à ne pas dépasser. Compter sur l’épuisement des réserves de combustibles fossiles est irresponsable car, d’une part, c’est par les guerres et la pénurie pour les plus pauvres que le problème serait alors traité ; d’autre part, parce que la consommation des réserves prouvées suffirait à porter la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère au-delà de 450 ppm. Mais ces connaissances ne se traduisent pas par des mesures à la hauteur des enjeux.
Des ruptures sont nécessaires pour ralentir sans tarder puis inverser le processus. Le dégel brutal du permafrost libérerait de grandes quantités de méthane (puissant gaz à effet de serre) dans l’atmosphère ; la fonte totale des glaces du Groenland, dont le rythme a plus que doublé en 10 ans, provoquerait une élévation des océans de 7 à 8 mètres et stopperait le Gulf Stream. Les solutions techniques ne suffiront pas, des ruptures économiques et sociales sont indispensables. Cependant, en récupérant l’appel à « Sauver la Terre  », le discours néo-libéral laisse entendre que les solutions au problème du climat seraient extérieures à tout rapport de force ou d’intérêt, comme si le changement climatique était une menace anonyme sans responsable.
Les obstacles à ces ruptures
Les blocages pour la mise en Å“uvre de ces mesures se renforcent mutuellement :
- Ils sont d’ordre économique et financier, car des mesures à la hauteur des enjeux nécessitent une reconversion de la production et percuteraient tout particulièrement les intérêts des multinationales capitalistes, notamment ceux des compagnies pétrolières dont les profits explosent actuellement.
- Ils ont un fort contenu idéologique : la confiance dans le seul progrès technique pour venir à bout des problèmes reste forte ; le dérèglement climatique est d’ailleurs utilisé aujourd’hui pour promouvoir l’énergie nucléaire, dans la mesure où elle limite les émissions des gaz à effet de serre ; cette idéologie se retrouve souvent dans les organisations de travailleurs et dans les milieux d’ingénieurs et de techniciens.
Le scepticisme et le fatalisme, dans les pays du Nord en particulier, cachent souvent des refus d’abandonner aujourd’hui les facilités délétères du confort technique, d’autant que les mesures à prendre n’agiront que selon une temporalité différée.
Quelles alternatives ?
Une véritable prise en compte des risques climatiques devra reposer sur :
Un large débat démocratique, auquel devront participer des collectivités locales, des groupes d’experts, des mouvements associatifs, des medias ;
- Des mesures locales et nationales : en France, le Plan Climat est bien trop timide. La réduction des émissions de gaz à effet de serre doit plutôt s’inspirer des mesures proposées par l’association Négawatt : plan massif d’isolation des habitats (1/3 des émissions) ; relocalisation des activités, développement des transports en commun et réduction globale des transports (1/3 des émissions) ; développement massif des énergies renouvelables, de la cogénération et de l’efficacité énergétique dans l’industrie ; mise en œuvre de techniques agricoles biologiques.
- Des mesures globales, car seules des mesures internationales d’envergure planétaire, décidées en commun, peuvent agir sur le macro système climatique. C’est, notamment le but des taxes globales dont un des objets est, précisément, le financement des biens publics mondiaux, comme le climat. Le protocole de Kyoto est un premier pas – bien timide – dans la bonne direction, mais avec les « permis de polluer  », la loi du profit se voit indà »ment confier la gestion des dégâts dont elle est responsable. On est donc loin du « gouvernement mondial du climat  ».
- Une pression de la société sur les pouvoirs publics. Les Etats peuvent seuls imposer les mesures nécessaires, telle la limitation des émissions de gaz à effet de serre, mais c’est aux forces de la société, au nom des périls à venir, qu’il incombe de faire pression sur les Etats, inactifs et soumis au lobbying intense de groupes capitalistes privés.
Que penser du facteur 4 ?
L’affaire est ancienne puisqu’elle remonte au premier rapport du Club de Rome, créé en 1968 et qui publie en 1972 son fameux rapport Meadows « Halte à la croissance  » qui alerte sur les conséquences de la poursuite des tendances de l’époque dans plusieurs domaines dont la pollution et l’épuisement des ressources naturelles, en avertissant que sur les 100 années suivantes (2070), les limites de croissance seront atteintes.
Le créateur de l’institut allemand Wupppertal et deux chercheurs de l’institut états-unien Rocky Mountain expose, en 1997 dans un rapport au Club de Rome, le concept de « facteur 4  » dans lequel en se basant sur plusieurs dizaines de rapport scientifiques, qu’il était indispensable et possible de quadrupler la productivité des ressources.
Lors de la 20ème session plénière du GIEC, Jean-Pierre Raffarin déclare qu’il faut diviser par 2 la production de GES (gaz à effet de serre). Depuis le « facteur 4  » vise les GES.
En aoà »t 2006, le groupe de travail désigné sous le nom de « Division par quatre émissions de GES de la France à l’horizon 2050  » a rendu un rapport que l’on peut consulter à l’adresse indiquée en note1.
Le rapport rappelle que l’énergie est à l’origine de 70 % de l’émission des GES et que s’attaquer à la réduction de ces émissions exige des changements profonds dans le domaine technologique et dans celui des comportements.
Le GIEC nous affirme que pour stabiliser à 450 ppm la concentration atmosphérique en CO2, il faut avoir réduit les émissions annuelles en 2050 à 4 Gt de carbone, soit, pour une population actuelle de 6,5 milliards d’habitants, 0,6 t de carbone par habitant et par an. La France, avec 61 millions d’habitants, aurait droit, pour une répartition proportionnelle au nombre d’habitants, à 38 Mt de carbone, c’est-à -dire une division par quatre par rapport à ses émissions actuelles (140 Mt C).
Ce sont là des données ou remarque fort peu contestables, à la condition que l’on ne s’arrête pas à cette sorte de vÅ“u émis auprès de « divinités  » difficilement accessibles. Or, ce n’est pas le cas, bien tendu. Par exemple, le rapport souligne que le premier responsable de l’émission de GES en France est le secteur des transports qui produit 26 % du total (en augmentation du quart depuis 1990). S’imagine-t-on une seule seconde que l’appel à la citoyenneté des entreprises va produire une réduction drastique, pourtant totalement indispensable ? Les entreprises ont pour « mission  » de maximiser leurs bénéfices, elle la remplisse très bien. Seule la puissance publique, au sens large c’est à dire l’expression des citoyens, peut définir les priorités, réglementer, interdire, taxer, etc. Il s’agit bien d’une perturbation directe du fonctionnement du système dans lequel nous sommes, il s’agit bien de ne pas laisser « la concurrence libre et non faussée ».
Le Groupe « facteur 4 » établit, au vu des divers scénarios qu’il a étudiés, trois séries de conclusions regroupées en interdits, incontournables et opportunités.
a) Des « interdits  » : différer la mise en place d’infrastructures compatibles avec les fortes économies d’énergie à réaliser, notamment dans le bâtiment et les transports, consommer de façon importante des énergies fossiles à des fins thermiques, consommer de façon importante des énergies fossiles pour produire de l’électricité, sauf si cette production est couplée avec du CSC (captage et stockage géologique du CO2) et si celui-ci a été considéré comme acceptable du point de vue environnemental, maintenir la prépondérance du pétrole dans les transports.
b) Des « incontournables  » : accroître l’efficacité énergétique dans tous les secteurs, et particulièrement dans l’habitat existant, économiser l’électricité en usage « de pointe  », modifier structurellement les comportements et les infrastructures dans les transports, transformer l’offre, en ayant un recours privilégié aux technologies non émettrices de gaz à effet de serre, à venir ou déjà disponibles, telles que les énergies renouvelables et le nucléaire.
c) Trois opportunités, basées sur des évolutions ou « ruptures  » technologiques qui pourraient s’avérer indispensables si l’application des principes « interdits  »/« incontournables  » précités ne suffisait pas : développement de technologies TBE (« très basses émissions  ») pour la consommation d’énergie dans toutes les activités humaines, stockage de l’électricité et/ou développement des usages de l’hydrogène.
À partir de ces constats, le Groupe « facteur 4  » établit, de manière consensuelle, trois séries de mesures qui doivent être prises par les pouvoirs publics pour parvenir, en 2050, à l’objectif voulu :
a) la mise en œuvre rapide de politiques et mesures qui permettront d’asseoir les
« incontournables  », de façon progressive et acceptable,
b) un investissement massif dans la R&D, indispensable pour atteindre les « ruptures  »
technologiques et, pour la France, d’en obtenir une maîtrise commerciale, le moment venu,
c) l’incitation à la mise en œuvre rapide des résultats de cette R&D, par exemple par la création d’infrastructures, l’intégration dans des politiques publiques, etc.
Par contre il n’y a pas eu consensus sur les trois mesures suivantes :
a) la répartition des efforts entre demande et offre d’énergie,
b) le « mix  » énergétique futur, un consensus n’ayant pu être atteint au sein du Groupe sur la place future du nucléaire et du CSC,
c) la nature des moyens à mettre en œuvre.
On voit bien, à l’examen de ce qui précède, là où s’arrête le consensus, à la limite politique qui comporte sa dose idéologique. Tant qu’il s’agit des analyses scientifiques tout le monde, pour ceux qui ne sont pas aveuglés par des partis pris idéologiques, est, peu ou prou, d’accord. Ce n’est pas anodin, dans la mesure où on peut dire que le constat d’ordre scientifique est établi.
S’agissant de l’offre d’énergie, dans le Groupe, qui n’est qu’un reflet de notre société, on rencontre toutes la gamme des positions, sur le nucléaire, le progrès technique, les réserves naturelles etc. C’est donc à nous, citoyens, d’intervenir pour, par exemple, discuter de l’opportunité de développer le nucléaire (incontestablement favorable à la réduction de l’émission de GES) alors même, par exemple que la solution pour le traitement des déchets n’est pas trouvée. Dès lors, toujours comme exemple, nouveau débat entre ceux qui prétendent que les progrès technique apportera la solution et ceux qui exigent le respect d’un minimum de principe de précaution ?
Cependant, cela ne change rien quant à l’absolue nécessité de réduire les émissions de GES. Il est bon aussi, à cet égard d’avoir en tête les disparités devant lesquelles on se trouve, elles renvoient parfaitement au type de société dans laquelle nous vivons. Les chiffres qui sont donnés ici sont ceux qui sont publiés dans le dernier « Rapport mondial sur le développement humain  » connu, celui de 2005 et se rapportent à l’année 2002. Les ordres de grandeur sont, aujourd’hui malheureusement les mêmes.
Il convient de noter que le groupe de travail s’est inscrit dans une démarche visant à ne pas altérer le confort de vie (en France) actuel ni à compromettre la croissance. Il va de soi que ce dernier objectif est pleinement discutable
Emissions de dioxyde de carbone
En tonnes par habitant
1980 | 2002 | % du total mondial | |
---|---|---|---|
PMA [1] | 0,1 | 0,2 | 0,4 % |
Afrique sub-saharienne | 1,0 | 0,8 | 1,9 % |
OCDE, haut revenu | 12,2 | 13,0 | 46,2 % |
Etats-Unis | 20,0 | 20,1 | 24,4 % |
France | 9,0 | 6,2 | 1,6 % |
Allemagne | 9,8 | 3,4 % | |
Japon | 7,9 | 9,4 | 5,2 % |
Chine | 1,5 | 2,7 | 12,1 % |
Inde | 0,5 | 1,2 | 4,7 % |
Amérique latine, Caraïbes | 2,4 | 2,4 | 5,6 % |
Ce tableau met clairement en évidence la sur-pollution de quelques pays à haut revenu et, en tout premier lieu, les Etats-Unis ; mais on voit aussi la part que prend la Chine dans les émissions mondiales et celle que ne va pas manquer de prendre l’Inde dans les décennies à venir.
Les solutions techniques semblent exister
Quelques mots des « triangles de stabilisation  ». Robert Socolow est chercheur à l’université de Princeton. Il a eu l’idée de tracer sur un même graphique deux courbes portant sur la période 2000 à 2060, l’une trace l’évolution des émissions de carbone dans un scénario statu quo, l’autre dans le scénario de stabilisation qui conduirait, en 2060, à une émission équivalente à celle d’aujourd’hui (7 milliards de tonnes de carbone en 2004). Il divise la surface entre ces deux courbes en 15 triangles représentant chacun 15 chapitres possibles d’intervention, chacun étant susceptible, s’il était appliqué entièrement, d’engendrer une réduction, sur la période, de 1 milliard de tonnes par an. Soit une réduction annuelle, dans l’hypothèse maximum, de 15 milliards de tonnes à l’horizon 2050. Ses travaux ont été publiés dans la revue Science en décembre 2004 et semble avoir rencontré un assez fort écho dans la communauté scientifique.
Les quinze stratégies de mesures regroupées en 3 chapitres :
a) Economies d’énergie
- Diviser par 2 la consommation des véhicules (taille et nouveaux moteurs)
- Diviser par 2 la distance parcourue par véhicule (urbanisme, transports en commun)
- Diminuer de 25 % l’énergie pour chauffage etc.
- Augmenter de 50 % l’efficacité des centrales au charbon
b)« Décarbonisation  » de l’électricité et des carburants
- Remplacer le charbon par le gaz dans les centrales (1/2 de CO2)
- Séquestrer le CO2 émis par les centrales
- Séquestrer le CO2 émis pour la production d’hydogène
- Séquestrer le CO2 émis par les raffineries
- Utiliser l’énergie nucléaire
- Remplacer dans les usines le charbon par des éoliennes (X 50 le parc actuel)
- Remplacer dans les usines le charbon par des panneaux solaires (X 700 le parc actuel)
- Produire de l’hydrogène grâce aux éoliennes (X 100 le parc actuel)
- Produire du carburant à partir de biomasse (X 50 les surfaces actuelles = 1/6 des surfaces cultivables)
c)Puits de carbone
- Stopper la déforestation et planter entre 250 et 400 millions d’hectares
- Gestion écologique de l’agriculture (production de milliards de tonnes)
Quid des pays du Sud ?
Les quelques données qui sont indiquées ici mettent suffisamment clairement en évidence les problèmes posés.
a) Pour les pays dits émergents.
C’est évidemment, en premier lieu, en raison des quantités en cause, le cas de la Chine et de l’Inde. Paradoxalement, la question pourrait trouver une réponse plus facile à mettre en œuvre que dans les pays industrialisés. Par exemple le parc de véhicule et de bâtiments à adapter est sans commune mesure avec celui des pays du Nord. On sait, par exemple, que la Chine a des siècles de réserves de charbon. Pour autant qu’il ne soit pas exploité dans les conditions désastreuses actuelles et que son utilisation donne lieu à captage et stockage, la production de CO2 serait considérablement réduite. Il en va de même pour toutes les mesures de protection qui sont imaginées et qui se heurteront à un existant considérablement plus réduit.
Une partie importante de la question tient donc à la mise en œuvre des mesures et à leur financement. Aussi deux dispositifs s’imposent de toute urgence restaurer le climat et donc sauver la planète :
Une réforme radicale de l’Organisation des Nations Unies pivot du droit international et de son respect.
La mise en place urgente, au niveau mondial de taxes uniformes capables de produire 1 000 milliards de dollars.
b) Pour les pays les moins avancés
On a déjà souligné que ces pays sont beaucoup plus vulnérable que les « pays riches  » au réchauffement de la température (réchauffement supérieur aux 2° évoqués, famine, disparition par submersion de plusieurs zones etc.
Ces pays sont, évidemment, dans la plus totale incapacité de faire face à de tels cataclysmes, seules les deux mesures qui viennent d’être rappelées sont susceptibles de faire face à la situation.
Il convient de noter que le dispositif relatif aux PMA peut être vu comme de justes mesures pour rétablir un « ordre  » injuste mais aussi comme, tout simplement, une mesure indispensable de sauvegarde pour les pays du Nord eux-mêmes et leur habitants.
c) Pour les pays avancés
Pour les habitants des pays du Nord comme ceux du Sud, il y a un vaste programme de formation à soutenir. Il ne faut donc pas diminuer la part de l’éducation dans les richesses produites mais, au contraire, la développer largement.
Il convient de mettre en œuvre un vaste programme relatif, notamment, aux transports et à l’aménagement du territoire, à l’agriculture, au monde paysan à l’alimentation. Il va de soi, d’ailleurs, que ces préoccupations valent pour la planète entière.
Conclusion
La préservation du climat est essentielle pour la planète et ses habitants actuels et futures. Sans une lutte déterminée de tous les citoyens pour imposer ce qui doit l’être on peut être assuré que les propriétaires des entreprises qui, directement ou indirectement, sont le fait générateur de la production des GES, ne feront rien qui pourrait détériorer les résultats de leurs comptes d’exploitation, sauf à y être contraints par les pouvoirs publics qui en auront reçu injonction des citoyens.
À cet égard, il convient sans doute que nous prenions appui sur ce qui ressemble à un moment favorable de l’histoire pour ce faire. La publicité considérable donnée au Rapport Stern en est une parfaite illustration.
Nicholas Stern est un homme du sérail qui ne peut guère être soupçonné d’appartenance à une officine radicale. Il est aujourd’hui l’un des tout premiers fonctionnaires du ministère des finances britannique. Il a été le Chef économiste de la Banque mondiale après Joseph Stiglitz à qui il a succédé pour trois ans en 2000. Le Premier Ministre britannique a largement soutenu la production de son rapport intitulé « l’économie du changement climatique  ». Il a bénéficié de supports considérables lui permettant d’établir son énorme rapport de près de 600 pages, particulièrement documenté2. Ce n’est pas le lieu, ici, d’analyser ce Rapport. Disons cependant qu’il affirme, avec un luxe de démonstrations comme on peut l’imaginer, que l’avantage net, d’ici à 2050 entre ce qui dénommé le scénario BAU (business as usual) et un scénario maintenant, sur toute la période, la production de CO2 à son niveau actuel, que le gain se chiffrerait à 2 500 milliards de dollars au moins ! Si l’examen du dossier est pris sous l’angle coà »t, d’ici à la fin du siècle, dans le scénario BAU, le rapport le chiffre à quelque 5 500 milliards de dollars.
Jacques Cossart
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